« La perspective d’un vaccin contre la malaria est une excellente nouvelle », explique le Dr Matshidiso Moeti, directeur régional de l’OMS pour l’Afrique, dans un communiqué. « Les informations recueillies dans le projet pilote nous aideront à prendre des décisions sur l’utilisation plus large de ce vaccin. Combiné aux interventions actuelles contre la malaria, un tel vaccin aurait le potentiel de sauver des dizaines de milliers de vies en Afrique « .
Les premiers vaccins
Les premiers pays à obtenir le vaccin RTS, S seront le Ghana, le Kenya et le Malawi et impliqueront plus de 750 000 enfants âgés de cinq à dix-sept mois. Bien que le vaccin ait connu un certain succès dans des expériences de laboratoire étroitement contrôlées, les chercheurs ne savent pas si cela se traduira par un contrôle efficace dans le monde réel, c’est pourquoi ils effectuent le projet pilote seulement dans trois pays pour commencer.
Ce vaccin nécessite un programme de traitement intensif. Ceux qui le reçoivent reçoivent un vaccin par mois pendant trois mois puis une quatrième dose 18 mois plus tard. Il est essentiel que le patient reçoive les quatre doses, car l’efficacité du vaccin diminue de manière significative si le dernier n’est pas administré. C’est pour ces raisons que les médecins ne savent pas la faisabilité d’un tel vaccin dans certaines des nations les plus pauvres de la Terre.
Lorsque le vaccin est administré et que le traitement complet est terminé, on a constaté qu’il empêchait jusqu’à quatre cas sur 10 de la maladie. Cela peut sembler ne pas être assez, mais l’OMS estime que cela pourrait se traduire en dizaines de milliers de vies. Non seulement cela, mais on pense aussi pouvoir réduire les plus graves cas de malaria d’un tiers.
Son pouvoir réel, cependant, pourrait être lorsqu’il est combiné avec d’autres mesures préventives, comme les moustiquaires pour les lits. C’est une autre raison pour laquelle le Ghana, le Kenya et le Malawi ont été choisis pour le pilote initial, car ces nations ont déjà d’autres programmes préventifs étendus, tout en continuant à subir un lourd fardeau de la maladie.
Chaque pays décidera pour lui-même quelle région sera utilisée dans les projets pilotes, mais on s’attend à ce qu’ils accordent la priorité à ceux qui ont actuellement les taux de malaria les plus élevés. On espère que les informations recueillies auprès du projet pilote seront suffisantes pour les décisions ultérieures concernant la possibilité ou non de faire passer le vaccin à plus grande échelle à d’autres pays ravagés par la maladie.
Source:
- IFL Science