Une jeune fille s’est mis une chenille dans la bouche, vous ne croirez jamais ce qui lui est arrivé!

Si votre enfant a l'habitude de jouer dans le jardin, vous devriez faire très attention et vous assurer qu'il ne tombe pas sur cette chenille.

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C’est connu, les jeunes enfants ont tendance à vouloir mettre dans leur bouche tout ce qu’ils ont sous la main et les insectes ne font pas nécessairement exception. Toutefois, bien que l’ingestion d’une petite fourmi ne fait pas vraiment de dommage, mettre cette sorte de chenille dans sa bouche peut être extrêmement dangereux pour votre enfant.

Originaire d’Europe, la chenille processionnaire a fait son apparition au Québec il y a quelques années seulement, mais a déjà fait plusieurs victimes, certains enfants passant même très près d’y laisser leur vie.

Qu’est-ce que la chenille processionnaire?: Cette chenille se distingue par ses poils urticants qui sont particulièrement nocifs pour la santé, autant chez les humains que chez les animaux. Mme Anita Lee, allergologue dans plusieurs hôpitaux de Montréal, a été témoin de trois cas au cours de l’été dernier. Deux de ceux-ci ont été traités à Montréal alors que l’autre a été soigné dans un hôpital de Québec.

Centre antipoison de Belgique

 

Mme Lee explique: «Cette petite chenille grise et orange arrive tout droit d’Europe et a fait son chemin en se camouflant dans les bagages des voyageurs. C’est la première fois que nous avons à gérer les dégâts qu’elle fait, ici au Québec.»

Cette chenille provoque chez ses victimes des problèmes respiratoires, causés par ses longs poils qui se détachent au contact de la peau.

«Ça n’a l’air de rien comme ça, mais ces poils-là peuvent faire énormément de rava­ges, souligne Mme Lee. Des bébés québécois ont frôlé la mort l’été dernier, c’est atroce. Les poils se sont ancrés dans leurs lèvres et leur langue. Une subs­tance toxique s’est libérée, créant des difficultés respiratoires et des démangeaisons sévères, en plus d’une enflure difficile à qualifier.»

Une chenille qui était jusqu’à présent inconnue des médecins

Le premier cas répertorié chez un bébé a été traité à l’Hôpital Sainte-Justine de Montréal. Ne connaissant pas l’existence de cette bestiole, les spécialistes ont dû faire plusieurs recherches avant de savoir ce qui arrivait à l’enfant.

«Même le centre antipoison n’avait aucune idée de ce qui arrivait à l’enfant, a précisé Anita Lee. On a même dit aux parents de rester chez eux et de soulager les démangeaisons et l’enflure avec des Benadryl.»

Toutefois, les symptômes causés par cette chenille étaient beaucoup plus graves et les Benadryl n’avaient aucun effet. Les enfants ont donc dû être transportés à l’hôpital et y sont restés quelques jours, recevant plusieurs traitements à base de cortisone.

«Tout le monde était sous le choc, on n’avait vraiment jamais rien vu de tel, a ajouté Mme Lee. Les parents étaient choqués.»

Une fois c’est grave, mais deux, c’est encore pire

Une fois qu’un enfant a été victime de la chenille processionnaire, sa réaction risque d’être encore pire si la situation se reproduit.

«Il ne faut absolument pas qu’une telle chose se reproduise, a dit la spécialiste. Sinon, la mort devient presque certaine puis­que le système immunitaire de la victime est dé­jà affaibli.»

Avant que votre enfant aille à l’extérieur, vous devriez inspecter votre terrain afin de vous assurer que des chenilles ne s’y retrouvent pas. Comme l’indique Mme Lee, elles ont tendance à se tenir près des arbres et en groupe. Elles sont difficiles à manquer.

Si vous trouvez de ces chenilles sur votre terrain, évitez à tout prix de faire sécher vos vêtements à l’extérieur et, si vous avez un jardin, assurez-vous de laver soigneusement vos récoltes avant de les consommer. De plus, ne laissez surtout pas votre enfant jouer à proximité de l’arbre infesté.

Heureusement, du moment que les chenilles processionnaires sont devenues papillons, elles ne représentent plus aucun risque.


Source: Journal de Montréal