Reconnu pour ses vertus culinaires et thérapeutiques, l’ail est souvent utilisé comme un aliment servant de médicaments, surtout s’il s’agit de l’ail à la peau rose et si vous le consommez cru. Cependant, il est très important de ne pas consommer ou utiliser l’ail si vous souffrez de certaines affections particulières ou si vous subissez certains traitements médicaux.
D’où vient l’ail
Utilisé depuis plus de 5 000 ans, il est originaire d’Asie Centrale et il est cultivé en Égypte depuis l’Antiquité. Les gousses d’ail écrasées agissent comme antiseptique dans le traitement des plaies et dans la Rome Antique, on guérissait plus de 61 maladies avec ce procédé. Les Grecs l’utilisaient comme vermifuge et comme traitement contre l’asthme.
Maintenant, l’ail est aussi utilisé pour prévenir les maladies cardiovasculaires, l’excès de cholestérol et l’hypertension. Il aide à faire disparaître les verrues et à traiter les mycoses de la peau, mais il faut l’utiliser avec précaution pour ne pas provoquer des brûlures.
Les bienfaits de l’ail
L’ail agit contre la diarrhée et l’inflammation intestinale qui neutralise les infections et les vers. Si vous en consommez régulièrement, ses actions préventives défendront votre système immunitaire.
Il possède une action antibiotique efficace pour soulager le rhume, la bronchite et l’asthme, mais si vous souffrez d’une forte fièvre et de déshydratation, évitez-le puisqu’il a tendance à chauffer votre corps.
L’ail contient 64% d’eau et 27% de glucides. Il possède une grande quantité d’acides aminés soufrés comme la cystéine et la méthionine, de vitamines B, C, K et E et de la provitamine A. Il contient aussi beaucoup de minéraux et d’oligo-éléments tels que le soufre, le potassium, le phosphore, le sodium, le calcium, le magnésium, l’iode, le fer, le zinc, le manganèse, le cuivre et la silice.
Lorsque l’ail est écrasé ou coupé, il agit comme antioxydant, mais il est aussi un antibiotique naturel et un antimycosique.
Comment optimiser l’action de l’ail
Afin de favoriser la formation de composés soufrés, des principes actifs responsables des effets thérapeutiques de l’ail, il est conseillé de l’émincer ou de l’écraser trente minutes avant de l’utiliser.
L’organisation Mondiale de la Santé décrète qu’il est «cliniquement établi que l’ail soit utilisé comme un traitement adjuvant aux mesures alimentaires destinées à diminuer les taux de lipides dans le sang (cholestérol et triglycérides). […] l’ail peut être utile lors d’hypertension artérielle modérée.»
Malgré tout, si vous souffrez de certaines affections particulières, la consommation d’ail est contre-indiquée.
Quand éviter de consommer de l’ail
Comme il peut accentuer certains troubles du type hyperacidité gastrique, gastrite chronique, ou ulcère de l’estomac ou du duodénum, les personnes souffrant de problèmes gastriques ne devraient pas consommer d’ail, ou très peu.
Comme l’ail inhibe partiellement la coagulation sanguine, surtout si mélangé avec d’autres plantes anticoagulantes comme le gingko ou le ginseng, les personnes sous traitement anticoagulant, qui sont sur le point de subir une intervention chirurgicale ou qui viennent d’en subir une doivent l’éviter. Ses effets anticoagulants en font un traitement thérapeutique inutilisable pour les femmes enceintes et pour celles qui allaitent, il faut garder en tête que les substances qui lui confèrent son odeur prononcée passent aussi dans votre lait maternel.
À cause de son fort apport en iode, l’ail en grande quantité pourrait interagir avec vos médicaments contre les troubles de la thyroïde et ses effets hypoglycémiants déséquilibreraient votre traitement contre le diabète.
La mauvaise haleine créée par la consommation d’ail vient du fait que les composants soufrés contenus dans l’ail sont éliminés par la bouche et les poumons.
Si vous souffrez d’un des troubles mentionnés ici, diminuez ou arrêtez complètement votre consommation d’ail, sinon vous risquez de graves conséquences sur votre santé.