L’étude révèle un lien entre la diète sans gluten et le risque de diabète de type 2

Si vous n'avez pas une intolérance au gluten, peut-être devriez-vous réfléchir avant de le couper de votre alimentation, au risque de souffrir de diabète.

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La plupart des diététistes et des médecins vous le diront, une alimentation variée est essentielle pour être en bonne santé. Étant donné qu’il s’agit d’experts qualifiés et non pas d’Instagrameurs célèbres ou de blogueurs populaires, vous devriez croire ce qu’ils disent. Une nouvelle étude a trouvé qu’adopter un régime sans gluten ou à faible teneur en gluten peut augmenter votre risque de développer le diabète de type 2.

L’importante étude de l’Université Harvard, qui a été présenté lors d’une réunion de l’American Heart Association, à Portland, a étudiée 30 ans de données médicales de plus de 200 000 participants et a constaté que ceux qui ont limité leur consommation de gluten, ou qui l’ont évité complètement, avaient 13% plus de chances de développer un diabète de type 2.

 

IFL Science

 

Le but de cette étude

« Nous voulions déterminer si la consommation de gluten aurait une incidence sur la santé des gens qui évitent le gluten sans raison médicale apparente », explique le Dr Geng Zong de l’École de santé publique de Harvard. « Les aliments sans gluten ont souvent moins de fibres alimentaires et d’autres oligo-éléments, ce qui les rend moins nutritifs et ont tendance à coûter plus cher « .

Le gluten est une protéine présente dans le blé, le seigle, l’orge et d’autres céréales connexes. Il est la protéine qui donne aux produits de boulangerie leur texture moelleuse et l’élasticité dans le processus de cuisson. Ceux qui en sont vraiment intolérants souffrent d’une maladie auto-immune connue comme la maladie cœliaque, où leur système immunitaire réagit à la protéine de gluten en attaquant le petit intestin. Seulement environ 1% de la population est diagnostiqué comme coeliaques.

Dans l’étude, les chercheurs ont utilisé les données de la Nurses Health Study, où 199 794 personnes ont répondu à des questions liées à l’alimentation chaque deux à quatre ans. Ils ont trouvé que les participants consommaient en moyenne environ 6 à 7g de gluten par jour. À la fin de l’analyse des 30 ans de données médicales, 15 942 cas de diabète de type 2 ont été diagnostiqués.

Les résultats de cette étude

L’étude a révélé que ceux qui avaient une consommation plus grande de gluten, soit jusqu’à 12g par jour, étaient moins susceptibles de développer le diabète de type 2. Ceux qui ont mangé moins de gluten ont également eu un apport en fibres inférieur. La fibre est connue pour protéger contre le diabète de type 2. Après avoir ajusté selon l’effet protecteur de la fibre, ils ont trouvé que le 20% de ceux qui consommaient du gluten avaient 13% moins de chances de développer un diabète de type 2, par rapport à ceux qui en ont consommé 4g ou moins.

« Les personnes qui ne souffrent pas de la maladie coeliaque devraient reconsidérer leur décision de limiter leur consommation de gluten pour la prévention des maladies chroniques, en particulier pour le diabète », a déclaré Zong.

Le gluten, pas si mauvais que ça pour la santé?

Bien qu’il n’y ait pas de preuve qui confirme que l’adoption d’un régime sans gluten a des bienfaits pour la santé, il semble que les gens suivent toujours plutôt les conseils des «blogueurs santé» ou des gourous de «l’alimentation propre», puisque la tendance alimentaire sans gluten est encore en hausse.

Toutefois, si vous pensez que vous avez une intolérance, allez consulter votre médecin ou une diététiste et passez un test immédiatement.

L’auto-diagnostic de la sensibilité au gluten et l’élimination du gluten de votre alimentation peuvent être nocifs pour les cœliaques non diagnostiqués. La seule façon de tester l’intolérance est par une étude de l’alimentation, ce que les médecins ne peuvent pas faire si vous avez déjà cessé votre alimentation de gluten. En outre, sans diagnostic, les cœliaques non diagnostiqués sont moins susceptibles de suivre la diète stricte dont ils ont besoin, au risque de mettre leur santé en péril, de causer des dommages à leur intestin et d’accroître leur risque de certains types de cancer.


Source: IFL Science