Cette femme ne pesait que 70 livres et a frôlé la mort. Regardez-la maintenant, vous n’en reviendrez pas!

L'anorexie est une maladie mentale et un trouble alimentaire dangereux pouvant entraîner la mort. Cette jeune femme s'en est sorti et raconte son histoire.

835

Il y a 4 ans, cette jeune femme maintenant âgée de 29 ans souffrait d’anorexie. Heureusement, elle arrive désormais à bien manger et à ne plus jeûner ou se faire vomir, mais tous tous les jours est un combat constant contre les pulsions alimentaires qui pourraient la ramener là où elle était. Le Journal de Montréal raconte son histoire:

Aujourd’hui, le but de Marie-Ève Corriveau est de raconter son histoire, en espérant sauver des vies. Elle veut sensibiliser les jeunes face aux troubles alimentaires, montrer que malgré tout, elle est devenue une femme épanouie, maman d’un bébé de 22 mois, à l’aube de se marier avec l’homme de sa vie et sur le point de retourner aux études.

Lorsqu’on la voit, de prime abord, rien ne pourrait nous mettre la puce à l’oreille sur le long combat qu’elle a mené contre l’anorexie, avec laquelle elle a vécu pendant 20 ans. Sa silhouette menue et athlétique ne montre rien d’autre qu’une femme en forme et en santé et non une femme suivie sans cesse par les démons de son passé qui luttent constamment contre ses anciens comportements dangereux.

Le Journal de Montréal | Amélie St-Yves

 

Afin de bien gérer son alimentation et ne pas retomber dans l’enfer de l’anorexie, elle prévoit d’avance tout ce qu’elle mange. En se couchant, le soir, elle sait donc exactement tout ce qu’elle ingérera le lendemain.

Il y a une dizaine d’années, son anorexie était rendue si prononcée qu’elle perdait ses cheveux et ses sourcils et ses dents étaient criblées de trous à cause de toute l’acidité émise par ses nombreux vomissements.

Maintenant, elle a la force et le courage d’admettre que «Cette maladie mentale a tué une grosse partie de ma vie. C’est comme si j’avais été morte pendant 15 ans. J’ai tout vécu, la dépression, les troubles d’anxiété, les tentatives de suicide».

Le Journal de Montréal | Amélie St-Yves

Un problème qui a débuté très jeune

Marie-Ève n’avait que 10 ans lorsqu’elle a entamé ses premiers épisodes de jeûne et qu’elle a commencé à se faire vomir volontairement. À l’aube de la puberté, elle ne supportait pas de voir son corps changer. En plus de son trouble alimentaire, elle était victime d’intimidation et d’isolement à l’école. C’est donc à 12 ans qu’elle a commencé une thérapie externe à l’Hôpital Sainte-Justine.

«Qui veut être ami avec une fille qui est en dépression et qui se fait vomir? Je n’étais pas assez heureuse pour eux autres», affirme-t-elle. L’adolescente, qui mesurait 5 pi 1 po, est allé jusqu’à ne peser que 70 livres.

L’alimentation en public

Même lors des repas en famille ou des fêtes, elle ne mangeait jamais en public. Elle ne mangeait à peine que quelques raisins par jour ou une soupe lorsque son père, qui l’a élevé, lui demandait de manger quelque chose.

Sa thérapie à l’Hôpital Sainte-Justine a duré 6 ans, puis elle a été transférée à l’Hôpital Douglas. Son père était si inquiet pour sa fille que chaque semaine, au moment de se rendre au rendez-vous, il demandait à sa fille de préparer sa valise au cas où elle ne reviendrait pas de l’hôpital.

C’est vers l’âge de 18 ans que Marie-Ève a commencé à comprendre qu’elle avait un séreux problème. «Quand tu as 23, 24 ans et que tu te fais dire que tu ne pourras sûrement jamais avoir d’enfant parce que ton corps a trop souffert, c’est une méchante claque sur la gueule», raconte-t-elle. Mais malgré tout, en août 2015, elle a pu mettre au monde un petit garçon de 7 livres, grâce à tout le chemin qu’elle a parcouru et aux efforts qu’elle a déployés.

Toutefois, encore aujourd’hui, elle doit faire très attention pour maîtriser son alimentation et elle garde encore des séquelles de son anorexie passée, comme des maux de ventre et ses sourcils qui n’ont pas totalement repoussé. Elle a dû payer une somme astronomique pour faire refaire ses dents, sans compter celles qu’elle a dû se faire arracher.

Des nouvelles inquiétantes

Il y a 3 semaines, les spécialistes ont trouvé une masse dans sa gorge, ce qui est très inquiétant. Pour le moment, elle ne sait pas s’il s’agit d’une masse cancéreuse ni si ça peut être causé par son passé d’anorexique. Elle est cependant prête à faire face à la situation et à se battre si nécessaire.

Un oto-rhino-laryngologiste qu’elle a vu récemment affirme qu’il ne s’agit pas d’un kyste. Marie-Ève dit que «Le problème, c’est que ça me fait mal. Je ne sais pas d’où ça vient, mais peu importe ce que c’est, je vais devoir être opérée».

Elle a dû réanimer son père

Lorsqu’elle était âgée de 15 ans, son père a fait un arrêt cardiaque, devant elle. Elle a donc dû le réanimer. Au moment oz son père s’est effondré, elle a eu le réflexe de le frapper sur la poitrine.

«Quand je tapais dessus, je lui disais qu’il allait survivre, qu’il ne pouvait pas m’abandonner, parce que j’allais mourir moi aussi. On s’est tout le temps dit que je lui ai sauvé la vie, mais que lui a sauvé la mienne».


Source: http://www.journaldemontreal.com/2017/07/16/elle-ne-pesait-que-70-livres