Cette femme droguait des enfants et les mettait dans des cercueils. 60 ans plus tard, elle a été nominée pour le prix Nobel de la paix

Une femme incroyable a drogués des enfants pour les mettre dans des cercueils, mais sa raison est la meilleure qui soit. Son prix Nobel est plus que mérité!

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Depuis des siècles, partout dans le monde, des gens sont confrontés à la guerre. Dû à leur faiblesse et à leur vulnérabilité, les enfants en sont malheureusement de plus en plus les victimes. Chaque année, on peut compter des milliers d’enfants qui sont séparés de leurs familles, de leur ville, de leur pays. L’holocauste a sans aucun doute été une des pires périodes de l’histoire de l’humanité en termes de violence, de cruautés et de dévastation.

Entre 1939 et 1945, c’est pas moins de 1,5 million d’enfants qui ont été assassinés, incluant 1,1 million d’enfants juifs, des milliers d’enfants tziganes, des enfants allemands physiquement et mentalement handicapés, des enfants polonais et des enfants faisant partie de l’Union soviétique.

Heureusement, au milieu de toute catastrophe humaine, il existe de véritables héros, comme des anges envoyés du ciel, mais bien réels, afin de guider et de venir au secours des personnes sans défense, des victimes de la guerre.

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Irena Sendler, l’infirmière héroïne

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Un de ces héros de la guerre était une infirmière polonaise du nom d’Irena Sendler. Lors de l’Holocauste, elle a fait tout ce qui était en son pouvoir pour sauver plus de 2 500 enfants juifs. Sans son aide, ces enfants seraient probablement tous morts durant la guerre.

Née le 15 février 1910 à Varsovie, en Pologne, Irena vient d’une famille réputée. Son père, Stanislaw Krzyżanowski, était un médecin connu et célèbre, malheureusement décédé du typhus quand Irena avait 7 ans. Son père a été pris d’assaut par le typhus alors qu’il avait décidé de soigner des patients contagieux que tous ses collègues avaient rejetés. Cet acte de bonté de la part de son père a beaucoup touché sa fille et c’est ainsi qu’Irena s’est donné comme mission de faire tout son possible pour aider les personnes pauvres et démunies.

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Irena a décidé de joindre la ZEGOTA, la Commission d’aide aux Juifs, lorsque ces derniers ont été mis dans les ghettos. En travaillant au service d’aide sociale de la municipalité de Varsovie, elle avait le loisir d’entre et de sortir des ghettos comme bon lui semblait grâce à son habit d’infirmière. Ainsi, elle était en mesure de leur servir des vivres, des vêtements, des médicaments et des vaccins clandestinement pour les enfants juifs du guetto.

Dès le début, elle s’est trouvé des alliés avec qui transporter les enfants hors des ghettos pour les mettre en sécurité dans des orphelinats ou chez des familles assez généreuses pour les accueillir, loin des nazis et d’une mort assurée.

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Irena a usé d’imagination et a utilisé tous les moyens qu’elle pouvait pour tenter de faire sortir les enfants des ghettos. Elle les cachait où elle pouvait, dans des ambulances qui transportaient des personnes gravement blessées, dans ds charrettes, dans des sacs à ordure et même dans des cercueils! Elle droguait les enfants ou les faisait endormir et faisait croire aux autorités qu’ils étaient morts.

Au total, Irena a réussi à sauver plus de 2 500 enfants d’une mort certaine. C’est le gouvernement polonais qui a proposé qu’elle soit élevée au rang d’Héroïne nationale et le Sénat a accepté la proposition à l’unanimité. Elle a aussi reçu plusieurs autres prix et récompenses, incluant le prix Nobel de la paix en 2007. Malheureusement, un an après avoir reçu ce prestigieux prix, Irena est décédée à l’âge honorable de 98 ans.

Surnommée « l’Ange de Varsovie », Irena a été honorée par l’auteure Anna Mieszkowska dans le livre « Irena Sendlerowa : La mère des enfants de l’holocauste », paru en 2012, ainsi que par Bernard Dan, qui lui a rendu un vibrant hommage dans son roman « Le Livre de Joseph ». En 2009 est aussi sorti un téléfilm biographique sur sa vie, intitulé « The Courageous Heart of Irena Sendler ».


Source: Santé+ Magazine