Elle se fait mordre par une tique, ce qui se produit ensuite est incroyable!

Des milliers de cas dus à la morsure de cette tique ont été répertoriés aux États-Unis et leur résultat vous gâchera la vie!

1057

Le site Radio-Canada.ca publiait récemment un article qui racontait l’histoire de Julie LeSueur, une Américaine qui est devenue végétarienne suite à la morsure d’une tique. En effet, à l’été 2014, alors qu’elle revenait de chez elle après sa course habituelle dans les sentiers de North Bank Trail, un parc boisé situé à Richmond, en Virginie, elle s’est aperçue qu’une tique s’était fixée à son pied.

« Une fois chez moi, j’ai trouvé une toute petite tique brune accrochée à mon pied, se souvient-elle. Je l’ai ôtée, simplement, et j’ai continué de vivre ma vie sans m’en préoccuper. Jusqu’à ce qu’elle change, ma vie. »

Les problèmes encourus suite à la morsure de cette tique

Tout allait bien pour Julie LeSueur jusqu’à ce que, quelques semaines plus tard, elle souffre de vomissements et de diarrhées. Aucune cause apparente n’explique ces symptômes qui sont constants et ne lui donne aucun répit. Tellement qu’elle doit être hospitalisée pour déshydratation, alors qu’elle était auparavant une sportive en pleine santé. Elle se fait d’ailleurs hospitaliser plusieurs fois et, au fil du temps, son corps se recouvre d’urticaire, sa peau enfle et la démange, toujours sans qu’elle sache pourquoi.

Radio-Canada | Jean François Bouthillette

Tout cela se transforme en crise d’anaphylaxie, donc les yeux, la bouche et la gorge qui enflent, elle a de la difficulté à respirer, sa tension artérielle chute et elle perd connaissance. Encore une fois, elle doit être hospitalisée d’urgence.

Le cauchemar d’une femme

« J’ai failli mourir – six fois plutôt qu’une – sans avoir aucune idée de ce que j’avais! J’ai vu des tas de médecins. Ils ne comprenaient pas. Ils évoquaient des maladies, un cancer », raconte l’Américaine.

« On m’a même annoncé qu’il me restait trois mois à vivre. Mais personne ne pouvait me dire ce que j’avais au juste. »

Julie LeSueur a vécu l’enfer durant un an avant qu’un allergologue lui passe finalement des tests et trouve qu’en fait, elle est allergique à l’alpha-gal, en d’autres mots, à la viande.

Les répercussions

Heureusement pour elle, sa vie est beaucoup moins mouvementée depuis qu’elle connaît son problème. Ça fait maintenant 3 ans qu’elle s’est fait mordre par cette tique qui l’a rendu allergique et a bouleversé sa vie. Toutefois, il n’existe malheureusement aucun traitement contre l’allergie à l’alpha-gal et celle-ci rend son quotidien plutôt compliqué.

« Je ne peux pas manger de viande, sauf de la volaille ou du poisson. Je dois toujours me méfier de la contamination croisée. Pour moi, manger à l’extérieur, c’est la roulette russe. […] Honnêtement, ce n’est pas tant la viande qui me manque, répond-elle quand on lui pose la question. C’est la tranquillité d’esprit. »

En effet, comme les produits d’origine animale se retrouvent presque partout, elle doit bien lire les emballages de tous les aliments avant de les acheter afin d’éviter de grosses complications.

Une maladie qui rend perplexe

Le Dr Thomas Platts-Mills suit de très près le cas de Julie LeSueur et elle n’aurait pas pu trouver meilleur médecin puisque c’est lui qui a découvert ce syndrome vers 2004. Au début, il se souvient, des patients se plaignaient de réactions allergiques intenses et affirmaient qu’elles étaient causées par la viande, mais les médecins étaient sceptiques, surtout que les réactions étaient soudaines, arrivaient plusieurs heures après les repas et que les tests d’allergie cutanée ne démontraient rien de bien convaincant. Encore aujourd’hui, plusieurs médecins ignorent que cette allergie existe.

L’alpha-gal est en fait un oligosaccharide, un sucre complexe qui se retrouve dans la membrane des cellules de tous les mammifères non primates, donc le boeuf, le porc et l’agneau, que vous consommez régulièrement.

Comme les cas d’allergie à l’alpha-gal sont concentrés dans le sud-est américain, ils ont fait des recherches à savoir quel composant de l’environnement pouvait causer ceci et, après des heures interminables de recherches, ils ont trouvés que la cause de tout cela était en fait la tique étoilée!

Un véritable enjeu

Aux États-Unis, le Dr Platts-Mills et son équipe ont répertorié pas loin de 4000 cas de ce type d’allergie et ils croient fermement que tous les cas n’ont pas encore été trouvés. Plusieurs en sont même probablement morts sans que quiconque ait pu en trouver la cause de leur symptôme d’anaphylaxie, par exemple.

Soyez donc très prudent si vous vous promenez dehors, dans le jardin ou en forêt. Les chercheurs ont démontré que cette tique tend à étendre son territoire vers le nord, donc même si elle avait l’habitude de faire ses victimes dans le sud-est des États-Unis, plus rien n’est certain désormais.

Le site de Radio-Canada prend d’ailleurs le temps de vous mettre en garde:

« Le Laboratoire de santé publique du Québec, l’Agence de santé publique du Canada et l’Université Bishop’s demandent aux citoyens qui rencontrent des tiques de les signaler en ligne et d’envoyer leur spécimen par la poste. Si cette participation citoyenne s’avère efficace, le programme de surveillance sera bonifié. »

Soyez donc prudent et, si vous reconnaissez les symptômes de l’allergie à l’alpha-gal, allez consulter rapidement!


Source: Radio-Canada